IVANTEEVKA, 25-31 janvier 2004
|
Russie: La franconie partagee
Ivanteevka, à quelques encablures de Moscou, entouree de forets enneigees:
tel etait le decor choisi par l’association des enseignants de francais pour son
XIII-e seminaire. Un seminaire international qui regroupait fin janvier plus de deux
cents professeurs venus des regions les plus reculees du pays, auxquels
s’etaient joints des collegues d’Àrmenie, de Bielorussie, des Etats-Unis,
de Belgique, de Suisse, et de France (Clermont-Ferrand, Tours, Toulon) ..... .
Il faut dirå que plus d’une fee s’etait penchee sur le berceau: comment resister en effet
à la force de conviction de la tres charismatique presidente Jeanne Aroutiounova et de
son «etat major»?
Tous ceux qui ont connu Ivanteevka ont vu que les efforts accomplis etaient largement
justifies par l’ampleur du resultat. Quand on à franchi la porte du seminaire, qu'on à
secoue la neige qui colle encore à ses vetements, on decouvre un monde chaleureux,
amical, reunissant dans une meme passion le metier et la langue enseignee.
Pendant une semaine donc, à raison d’une douzaine d’interventions differentes chaque jour,
on à pu faire le point sur l’actualite du francais et des expressions francophones,
s’approprier de nouvelles ressources et de nouveaux outils pour la classe.
Ce programme foisonnant à permis aussi de prendre la mesure des debats qui agitent
un monde en mutation tout en restant attentif aux grands mythes qui structurent les
imaginaires collectifs et nourrissent les histoires nationales. Et pour couronner le tout,
un spectacle de cloture realise par les stagiaires, epoustouflant d’humour et d’invention,
debordant d’une joie partagee et communicative. De quoi convaincre les plus sceptiques
d’entre nous que la francophonie est ici une realite bien vivante, portee par une
dynamique remarquable qu’on aimerait rencontrer plus souvent. En quittant Ivanteevka
et ses forets enneigees, me revenait en memoire le mot de Brecht: «chaque chose appartient
à qui la rend meilleure».
CLAUDE OLIVIERI